Réalisée simultanément à la série Fantasias, cet ensemble dédié aux pacistas et rainhas en offrent le contrepoint. Comme pour pallier à l’éloignement que le sujet des fantasias, par leur ampleur, imposait au photographe, il revient vers les figures des pacistas, ces danseuses entourant le char, et des rainhas, reines concourant pour leur consécration. Cette fois il cadre serré, en plan américain, un tapis de plumes rouge carmin en guise de fond pour les pacistas. Visages et corps s’offrent sans détour au regard. Les corps dénudés des danseuses sont ornés de la même parure bleue ciel, le sexe et la poitrine couverte d’un petit maillot deux pièces rebrodé, les poignets ceints de larges manchettes assorties et d’un col se poursuivant en une coiffe s’épanouissant en hauteur dans un bouquet de plumes du même bleu. Le fond paraît se contraindre difficilement à l’exercice de la pose, et bruisser, impatient de pouvoir entrer en action. Quelques rainhas posent, l’air mutin, toutes dans leur rôle de concurrente et de séductrice. Cette fois, le photographe ne demande pas d’abandonner le sourire face à l’objectif, comme pour les Winner Faces de la série Steps consacrée aux patineuses finlandaises, le sourire est un des accessoires essentiels de la tenue revêtue. Chacune arbore un costume différent, optant pour plus ou moins de couleurs, de volumes, de plumes. Quelques rois bonhommes, les « momo » ponctuent la galerie de silhouettes féminines, bedonnant, l’air satisfait, le visage calé sous une couronne plus royale que le roi