Penitente

Ce sont les premiers visages masqués apparaissant dans le corpus de portraits jusqu’alors constitué. Pénitents de la Semaine Sainte à Séville, ils avancent la tête couverte d’une capuche conique de velours ras, laissant juste au regard le droit de passage. Il y a là deux fraternités, la première, sur fond noir, est photographiée en intérieur, dans une église ; la seconde, sur fond blanc, sur le parvis d’une autre église. Pour éviter que leur capuche ne s’affaisse, ils la maintiennent et laissent découvrir leurs mains, qui quand elles ne sont pas gantées, se révèlent jeunes, masculines et féminines. De jeunes pénitents donc, portant une capuche, bleue, verte ou violette souvent maculées de taches blanches. C’est la cire chaude du grand cierge qu’ils sont chargés de porter lors des processions qui s’accumule sur leur gant, et parfois s’égare sur le velours. Les quelques gouttelettes deviennent, au cours de la procession, une masse compacte, formant un gant de cire que le pénitent gardera en souvenir.
En 2014, le photographe retourne en terres andalouses et religieuses pour la série Simpecado, consacrée au pèlerinage du Rocio.